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Petit florilège antilivresque:


La littérature m'embête au-delà de tout. J'arrive à cette conviction qu'il n'y a rien de plus vide, rien de plus bête, rien de plus parfaitement abject que la littérature.

Octave Mirbeau (Correspondance générale, Lettre à Claude Monet de juillet 1890)

C'est à chacun de nous de se faire une idée de la vérité et de l'ordre du monde; cela, on ne peut pas l'apprendre dans un livre, voilà mon avis.

Hermann Hesse (Knulp)

La littérature est incompatible avec l'intégrité humaine, incompatible avec la vérité philosophique, incompatible avec le bon sens individuel et avec un sys-tème social décent, incompatible avec tout, sauf avec le dualisme, avec la folie criminelle, avec l'ambition impossible et la culpabilité inutile.

Aldous Huxley (Île)


Il n'est pas une seule personne dans ce pays [...] qui ne parle comme un livre. Mais tout le monde tente de le cacher. Chacun essaie de faire croire à lui-même et aux autres qu'il emprunte directement sa vie et ses pensées à la vie. En réalité nul ne le fait."


 

Tout ce que l'être humain a le courage de penser, c'est ce qu'il aurait le courage de lire, et ce qu'il n'a pas le courage de lire il ne voudrait pas l'être.

 

Bref: le monde est un archipel infini d'invraisemblances [...] Il faut toujours se garder des mots glacés, couchés sur le papier, récités par ceux qui se sont emparés des trônes de vraisemblance officielle.

Harry Martinson (La société des vagabonds)

L'éducation a été un véritable fléau. Je me dis quelquefois que tout se serait passé beaucoup mieux si les gens ne savaient ni lire ni écrire. Savoire lire et écrire, pour le grand nombre, c'est s'ouvrir aux propagandes - lesquelles sont partout entre les mains de l'Etat.

Bertrand Russel (Ma conception du monde)

Depuis des siècles, nous nous faisons alimenter par nos maîtres, par nos autorités, par nos livres, par nos saints, leur demandant de nous révéler tout ce qui existe au-delà des collines, au-delà des montagnes, au-delà de la Terre. Si leurs récits nous satisfont, c'est que nous vivons de mots et que notre vie est creuse et vide: une vie, pour ainsi dire de "seconde main".

Ne laissez pas les mots penser à votre place. Ayez une pensée habitée.

Krishnamurti (Se libérer du connu)

 

                                                                   

 

Lorsqu'ils ont trouvé la vérité dans la nature, ils la flanquent de nouveau dans un livre, où elle est beaucoup moins en sûreté...

Georg Christoph Lichtenberg

Passé un certain âge, lire détourne trop l’esprit de ses activités créatrices. Un homme qui lit trop et qui fait trop peu d’efforts cérébraux prend vite des habitudes de paresse d’esprit.

Albert Einstein

 

 

 

Si vous aviez une entière confiance dans les livres, il vaudrait mieux ne pas avoir de livres du tout.


Attribué à Meng-Tse, dit Mencius.

 

 

 

Nous vivons trop dans les livres et pas assez dans la nature, et nous ressemblons à ce niais de Pline le Jeune qui étudiait un orateur grec pendant que sous ses yeux le Vésuve engloutissait cinq villes sous la cendre.

Anatole France, (Le jardin d’Epicure).

François Mauriac voyait la lecture comme une porte ouverte sur un monde enchanté. Pour ma part,  je la vois plutôt comme une porte entrouverte sur un monde enchaîné.

T. Mayeur

La chose manuscrite n'est que transcription, plagiat d'une réalité poétique, cosmique, en perpétuelle création et, dans le pire des cas, une masturbation mentale caractérielle.

Michel Lancelot (Le jeune lion dort avec ses dents...)

Les livres sont des objets impropres à la consommation comme les écrivains sont des individus impropres à la représentation.

Denis Robert (Révolte.com)

Retour sur Fahrenheit 451:

Beaucoup ont vu dans cette histoire toute l'horreur d'une dictature qui ordonne qu'on brûle les livres mais peu ont souligné la réponse astucieuse des opposants à cette dictature. Réponse qui consiste pour chacun d'entre eux à apprendre par coeur un livre de leur choix, avant de le brûler eux-mêmes, et d'en transmettre le contenu oralement à qui le souhaite. Une solution qui pourrait aussi prévaloir avantageusement dans la dictature des livres que nous connaissons... Une solution qui pourrait nous soulager du joug des livres sans nous priver des bienfaits de la littérature...


Ci-dessous, un passage très antilivresque extrait du film "Il était une fois la révolution" de Sergio Leone. Le facétieux et génial provocateur qu'est ce cinéaste fait jeter à l'un des protagonaiste un ouvrage de Bakounine (excusez du peu) dans la boue. Détail savoureux: ce livre de Bakounine n'existe pas. Faut-il y voir comme une volonté du réalisateur de ne pas avoir voulu vilipender un livre en particulier, mais plutôt la littérature en général, y compris celle des plus grands révolutionnaires ?  Le débat est ouvert et apparemment Sergio Leone a réussi à faire des remous jusque chez les libertaires (http://atelierdecreationlibertaire.com/blogs/bakounine/bakounine-dans-il-etait-une-fois-la-revolution-126/)

 

 

L'esprit, n'est-ce pas ce qui nous tue? Ne trahissons-nous pas la vie pour la qualité morte du savoir?

D. H. Lawrence (Femmes amoureuses)

En effet, ce qui est écrit, c'est le néant. Le livre ne signifie rien, et en tous cas je ne peux le lire que si je renonce à exister.

Giorgio Manganelli (La nuit)

Chacun de nous a peut-être quantité de choses à dire, mais il y a peu à dire sur tout cela. La postérité veut que nous soyons brefs et précis. Faguet dit excellemment que la postérité n’aime que les auteurs brefs. La variété est la seule excuse de l’abondance. Nul homme ne devrait laisser vingt livres à moins de pouvoir écrire comme vingt hommes différents. Les œuvres de Victor Hugo remplissent cinquante gros volumes ; et néanmoins, chaque volume, chaque page presque, contient tout Victor Hugo. Les autres pages s’ajoutent comme des pages, non comme du génie.

 

Fernando Pessoa (Erostratus)

 

 

Délire laborieux et appauvrissant que de composer de vastes livres, de développer en cinq cents pages une idée que l’on peut très bien exposer oralement en quelques minutes. Mieux vaut feindre que ces livres existent déjà, et en offrir un résumé, un commentaire.

 

Jorge Luis Borges (Le Jardin aux sentiers qui bifurquent)

D’après Victor Hugo « Les écrivains ont mis la langue en liberté ». D’après moi, les écrivains ont mis la liberté en langue.

T. Mayeur

 

 

Les livres m'ont un temps tourné la tête, j'espère être maintenant tout à fait désenivré. Je sais que la dignité ne s'apprend pas dans les livres. Innombrables sont les hommes cultivés et cependant indignes. La culture, dès qu'elle est sentie comme un privilège ou comme un intérêt, avilit aussi bien son homme que la possession de titres de rentes.

Jean Guéhenno (Journal d'un homme de quarante ans)

Mais s'il fallait décerner un premier prix de l'action antilivresque, les grands éditeurs le remporteraient sans conteste puisqu' à eux seuls et rien qu'en France ils envoient chaque année plus de cent millions de livres au pilon.

 

                       

 

Peu de publicité est faite autour de ce procédé et le sujet semble particulièrement tabou, y compris sur l'Internet.

J'ai réussi cependant à trouver deux articles:

Le grand cimetière des livres par Karine Pappilaud

Le cauchemar du pilon par Pierre Jourde

 

L'ESPACE VIRTUEL DE L'ANTILIBRAIRIE ... soit le reflet d'un reflet, autant dire un truc assez flou.