Piero Manzoni est une figure importante de l’art moderne. Proche au départ des “artistes nucléaires” comme Enrico Baj, il radicalise rapidement sa démarche, d’abord avec les “Achromes”, qui anticipent l’art minimal, puis avec une série de manifestations toujours plus outrageuses qui culminent avec ses fameuses “merdes d’artiste”, vendues au prix de l’or. Toutes ces provocations ne sont que l’aspect extérieur d’une réflexion et d’une pratique visant à abolir la différence entre l’art et la vie. “Etre est tout ce qui compte”, affirme Manzoni.
Contre rien rassemble tous les manifestes qu'il a écrits.
"Pour une peinture organique", "Contre le style", "Manifeste contre rien pour l’exposition internationale de rien", etc. Ces textes provocateurs retrouvent la virulence des manifestes dadaïstes : en réaction contre l’abstraction froide et géométrique, Manzoni et ses amis, Baj, Sordini, etc. prônaient un art qui soit toujours “autre”, constamment changeant et imprévisible.
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