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Le fonds de l'antilibrairie:
La mort est mon métier - Robert Merle - Gallimard, 1991 - Occasion, 3€

"La mort est mon métier" est une biographie, romancée et historique à la fois, de Rudolf Hoess, (Rudolf Lang dans l'ouvrage), commandant du camp de concentration et d'extermination d'Auschwitz. Romancée car, dans une première partie, Robert Merle a recrée, en l’imaginant et en l’étoffant, l’enfance et l’adolescence du personnage en s’appuyant sur les notes prises par le psychologue américain qui interrogea Hoess dans sa cellule. Historique car, pour la seconde partie, l’auteur a véritablement fait œuvre d’historien en retraçant d'après les documents du procès de Nuremberg "la lente et tâtonnante mise au point de l'Usine de Mort d'Auschwitz."

Ecrit en 1952, soit 7 ans seulement après la fin de la guerre, "La mort est mon métier" fut d'emblée et reste toujours un livre à contre-courant. Il est en effet un des rares livres, et certainement le premier, à avoir osé décrire l'Horreur du point de vue même de ceux qui l'ont exercée.
Ce pas de côté n’est pas une figure littéraire gratuite et son importance est évidente car il nous permet de prendre conscience que l’impératif catégorique, la soumission à l’ordre, le devoir, le respect de l’Etat restent en définitive les ferments de la monstruosité de n’importe quelle société.
Le nazisme a disparu, mais les « Rudolf Lang », « les petits cadres sérieux et méritants », « les consciencieux sans conscience » lui ont survécu. Ils sont toujours là, parmi nous, voire en nous.
L'ESPACE VIRTUEL DE L'ANTILIBRAIRIE ... soit le reflet d'un reflet, autant dire un truc assez flou.