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Le fonds de l'antilibrairie:
Suicide, mode d'emploi - Claude Guillon et Yves Le Bonniec - Alain Moreau, 1982 - Indisponible

Un mode d'emploi, pour quoi faire?
Parce que se donner la mort sans souffrances inutiles est un droit, et qu'un droit n'est rien sans les moyens de l'exercer, il fallait un guide qui fasse le point des "recettes" actuellement connues.
"Qu'on se rassure, nous n'aimons pas la mort. Nous préférons savoir que des enfants s'aiment, qu'un prisonnier s'évade, que des banques brûlent, que la vie en un mot manifeste."
La certitude de s'octroyer une "mort douce" peut insuffler l'énergie nécessaire au combat quotidien.

Ce livre occupe une place à part dans l’histoire de l’édition française. Acheté en France par plus de 100 000 personnes et traduit en six langues, ce qui est banal pour un roman couronné du prix Goncourt mais exceptionnel pour un essai, il a fait l’objet de plus de 500 articles de presse, et suscité depuis sa publication en 1982, une polémique sans précédent.
En février 1995, soit treize ans après sa parution et quatre ans après sa disparition des librairies, le parquet de Paris s’acharnait encore à le poursuivre ; l’action opiniâtre d’une association militant pour son interdiction aboutissait enfin à la condamnation de l’éditeur Alain Moreau, interdisant ainsi toute réimpression de l’ouvrage dans sa forme initiale.
En effet, ayant tout à la fois révélé et battu en brèche le tabou qui pèse sur un « droit à la mort » décidément intolérable aux institutions, surtout lorsqu’il est pris ou revendiqué par des personnes en bonne santé, Suicide, mode d’emploi en a paradoxalement renforcé les formes juridiques, en fournissant le prétexte d’une nouvelle loi. On verra qu’elle a servi par la suite, à interdire, saisir et détruire le livre Exit Final de l’américain Derek Humphry, préfacé par Hubert Reeves (1992), ainsi qu’à condamer le journal Le Monde au début des années 2000. Sans doute honteux d’être confondus dans la même réprobation qui frappait des auteurs voyous, le prestigieux quotidien s’est dispensé d’en informer ses lecteurs, et par conséquent de protester contre l’usage qui était fait d’une loi de censure !
Référence obligée en matière de droit à la mort, il incarne aussi désormais les limites de la tolérance démocratique.
L'ESPACE VIRTUEL DE L'ANTILIBRAIRIE ... soit le reflet d'un reflet, autant dire un truc assez flou.